13 juin 2023
Fin avril 2023, on apprenait que le gouvernement du Québec allait revoir à la hausse sa cible de véhicules électriques (VE) sur nos routes avec un nouvel objectif de 2 millions d’unités d’ici 2030, soit 85 % du parc automobile. Avec actuellement un peu moins de 200 000 VE au Québec, le manque à combler peut paraître énorme, mais une conjoncture favorable semble bel et bien en place pour y arriver.
Une surenchère nécessaire et crédible
L’engouement pour les VE au Québec suit la tendance mondiale alors que leur popularité ne se dément pas depuis quelques années. L’accélération de la tendance VE est maintenant qualifiée d’« explosive » par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Selon cet organisme, le VE en Chine, en Europe et aux États-Unis représentera 60 % des véhicules en 2030, permettant de réduire la dépendance mondiale au pétrole de 5 millions de barils par jour, toujours selon l’AIE.
Le Québec se fait donc encore plus ambitieux puisque sa nouvelle cible correspond à 85 % du marché automobile de la province. N’oublions pas que dans son Plan pour une économie verte 2025-2035, le gouvernement prévoit interdire la vente de véhicules à essence en 2035. La cible de 2030 est donc une étape nécessaire vers cet objectif ultime.
Les chiffres du gouvernement du Québec font bel et bien état d’une popularité exponentielle de l’électrique au Québec. En 2022, environ 12 % des nouvelles immatriculations de véhicules individuels étaient électriques alors qu’elles ne comptaient que pour 0,7 % en 2015. De plus, en date de janvier 2023, on peut constater une augmentation de 32 % de VE sur nos routes comparativement à janvier 2022.
La baisse des prix
L’un des principaux freins à l’acquisition d’un VE pour le consommateur demeure son prix à l’achat bien qu’il existe des subventions pouvant atteindre 12 000 $ si on combine celles offertes par les gouvernements provincial et fédéral. D’après ses analyses, l’AIE conclut que le prix des petites et moyennes voitures électriques connaîtra normalement une baisse substantielle aux alentours de 2025 pour se rapprocher de celui des voitures à essence. Notons que d’autres prévisions du genre ont été faites sans se concrétiser par le passé.
Une offre de transport variée
Il est évident qu’il reste du chemin à parcourir d’ici 2030 pour que le gouvernement du Québec atteigne sa nouvelle cible. Cependant, un mouvement s'est mis en route, qui a le potentiel de changer la donne. Si ce chemin se fait parallèlement à des efforts concrets en promotion et facilitation du transport actif (vélo, marche) et à des investissements dans le transport en commun, gageons qu’au tournant de la prochaine décennie, il y aura non seulement moins d’autos sur les routes, mais aussi que la grande majorité de ces autos seront électriques.