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Bilan environnemental de la voiture électrique sur son cycle de vie complet

3 avril 2024

L’utilisation d’un véhicule électrique (VE) alimenté par de l’électricité produite au Québec est-elle réellement plus avantageuse sur le plan environnemental comparativement à celle d’un véhicule à essence?

Au cours des dernières années, différents rapports et analyses ont comparé les cycles de vie du VE et du véhicule à essence au Québec et au Canada*. Les impacts potentiels ont notamment été évalués en fonction des indicateurs suivants : santé humaine, qualité des écosystèmes, changements climatiques et épuisement des ressources.

Bilan environnemental

Tenants et aboutissants de l’analyse du cycle de vie

L’analyse du cycle de vie (ACV) s’avère l’une des méthodes les plus complètes et les plus efficaces pour évaluer l’impact environnemental d’un produit. Les impacts environnementaux sont analysés sur l’ensemble du cycle de vie – depuis l’extraction de ressources naturelles, en passant par la fabrication, la distribution, l’utilisation jusqu’à sa fin de vie, et le recyclage.

Réellement plus écolo, la voiture électrique?

Les études sont formelles : le bilan environnemental du VE est meilleur que celui du véhicule à essence non seulement pour les émissions de GES, mais aussi pour la santé humaine, la qualité des écosystèmes et la préservation des ressources fossiles. Ces données tiennent compte de la production des pièces du véhicule – incluant la batterie –, de l’énergie nécessaire à cette production, du transport du véhicule vers l’utilisateur.

À l’échelle mondiale, c’est établi : en termes d’émissions de GES, les VE polluent jusqu’à 89 % de moins que les voitures à essence, ce qui inclut les émissions dues à l’exploitation minière, à la fabrication et à l’utilisation du véhicule.

Au Québec, 99 % de la production d’électricité est de source renouvelable. Cette position enviable fait qu’un VE doit rouler moins de 30 000 km pour amortir les émissions de GES de sa fabrication. Sachant que le véhicule moyen est conçu pour durer environ 300 000 km, le VE au Québec est plus propre qu'un véhicule à essence durant 90 % de sa vie utile.

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Progression du bilan environnemental des VE d’année en année

Le bilan environnemental des batteries des VE s’améliore constamment. Par exemple, grâce à de nouveaux procédés, jusqu’à 95 % des matériaux de la batterie d’un VE peuvent maintenant être recyclés.

Quant à la composition des batteries, elle évolue et requiert dorénavant de moins en moins de métaux critiques. En fait, un nouveau type de batterie, appelé lithium-fer-phosphate (LFP), permet même d'éliminer entièrement le recours au cobalt et au nickel. Des constructeurs comme Tesla utilisent déjà cette batterie sur certains de leurs modèles. Non seulement une batterie LFP coûte 30 % de moins à fabriquer, mais elle est aussi deux à trois fois plus durable. Muni d’une batterie LFP, un VE moyen serait en mesure de parcourir plus d’un million de kilomètres sur sa durée de vie!

Par ailleurs, de plus en plus de batteries de VE achetées en Amérique de Nord sont fabriquées ailleurs qu’en Chine, dans des pays où l’électricité affiche un meilleur bilan carbone, ce qui réduit de deux à trois fois les GES émis par la production des batteries.

Les impacts sur l’environnement sont de moins en moins importants et le VE fait aujourd’hui indéniablement meilleure figure que le véhicule à essence à ce chapitre. Avec de nouvelles technologies qui évoluent sans cesse dans le domaine, le bilan environnemental du VE continuera à s’améliorer au fil des ans.

*Voir, entre autres, l’analyse du CIRAIG demandée par Hydro-Québec sur l’utilisation des VE en contexte québécois ainsi que le rapport de Clean Energy Canada sur l’état des lieux partout au pays.

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